Le vent
Denis CONSTANS - Jean-Jacques Boitard
En de petits clapotements
Il nous berce comme une mère
Quand il est brise très légère
Le vent
Les mats dans leurs balancements
Donnent des envies de croisière
Lorsqu'il se fait brise légère
Le vent
Sur la mer qu'il caresse à présent
Il festonne de blanches frises
Coquet le voici jolie brise
Le vent
Le quai s'éloigne en avant-lent
Une odeur de marée nous grise
Tandis qu'il court vers bonne brise
Le vent
Les sabords ont des larmoiements
Les mats tirent sur leurs étais
Qui sifflotent, il est au vent frais
Le vent
La coque en des gémissements
Supplie de voguer au plus près
Car on le reçoit à grand frais
Le vent
Les vagues avec des claquements
De bois sec submergent l'avant
Il nous arrive en coup de vent
Le vent
La voile en un déchirement
Vient draper de blanc la dunette
Il n'est pas le seul qui tempête
Le vent
Un S.O.S. des hurlements
Femmes priez c'est le moment
Eole est fou c'est l'ouragan
Le vent
Enfin c'est le soulagement
Il n'a pas remporté la palme
Alors il s'en retourne au calme
Le vent
En de petits clapotements
Il nous berce comme une mère
Quand il est brise très légère
Le vent
D'après le poème « le vent » de Denis Constans dit Pierre Asca